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Portrait de notre ancêtre Henry de Gineste-Najac, entrepreneur protestant avant-gardiste et féru de nouvelles technologies : entre distillerie à Garrevaques, vie mondaine à Paris et voyage en Algérie.
Portrait de notre ancêtre Mathilde Sol de Marquein, épouse de Henry de Gineste-Najac, une femme de son temps au château de Garrevaques.
Mathilde Sol de Marquein, femme de Henry de Gineste
Portrait des enfants de Henry de Gineste-Najac et Mathilde Sol de Marquein (archives privées du château de Garrevaques).
Les 4 enfants d' Henry
et Mathilde de Gineste,
Hélène, Lucy, Caroline et Félix

Henry de Gineste

 

Tout dans la vie du comte de Gineste était réglé comme du papier à musique.

Organisateur, entrepreneur, et travailleur né, il était le plus enthousiaste des amoureux du progrès : dans ses affaires, comme pour sa maison ou l’agrément des siens.   Il s’était piqué, dans sa jeunesse, de rénover des établissements lainiers de Mazamet. Cependant, il avait tant de bonheur à vivre à Garrevaques qu’il veilla, dès avant son mariage, à s’y créer d’accaparantes occupations.

Il consacrait une partie de l’année à sa distillerie d’avant-garde, à ses chantiers d’adduction, ou aux longs travaux du château qu’il souhait doter de toutes les innovations du confort moderne. Chaque année, il traversait la Méditerranée pour gérer sa propriété de Boufarik, qu’il tenait de son beau-père, ancien de la Conquête d’Algérie.  A son retour, il rejoignait sa tribu et la vie mondaine à Paris, avant que d’emmener les siens en voyage, deux mois durant, le plus souvent en Italie ; sauf bien sûr ! – à être requis, dans quelque capitale européenne, par une trouvaille, ou une technologie, dernier cri.

 

Henri s’était épris de Mathilde Sol de Marquein, un charmant météore, qui était d’une vigueur de caractère peu commune. Pas question de s’abattre niaisement à quelque ouvrage de dame, ou de chanter d’une voix fluette une romance ingénue, Mathilde versait dans toutes sortes de petites rebellions. Elle refusait de se rendre au culte dominical en voiture, comme les autres jeunes filles.  Qu’il vente ou qu’il pleuve, Mademoiselle faisait la route en amazone, sur son cheval, et le cocher la suivait avec un gigantesque carton, dans lequel était soigneusement pliée la robe, plus convenable, qu’elle enfilait derrière buissons et taillis, avant l’office.

Pour les mêmes raisons, sachant que tôt ou tard elle devrait se marier, elle décida de ne pas se précipiter comme un renard dans un piège, et de faire patienter le pauvre Henry jusqu’au supplice.

 

Henry et Mathilde eurent 4 enfants, à Garrevaques comme ailleurs, le comte gouvernait une maison bien unie, où chacun semblait n’avoir de préoccupation que de faire le bonheur des autres; au milieu d’une charmante ménagerie, en particulier, des innombrables chats de la comtesse qui étaient, les véritables maîtres de la maison.

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